Budget santé : hausse moyenne de +4.69% en 2018, soit un total 558€ de restant à charge

Selon le sondage effectué par Opinon Way pour Sofinco en 2019, le budget santé restant à la charge des Français interrogés s’établit en moyenne à 558€, soit une hausse de 25€ par rapport à 2017. Cette augmentation est perçue par les Français : 51% d’entre eux déclarent ainsi que leur budget santé annuel restant à charge est en augmentation. Ils ne sont ainsi que 6% à avoir constaté une diminution quand 41% estiment qu’il est stable.

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Le montant du reste à charge en matière de santé continue à peser sur les budgets des Français interrogés. Cette augmentation est particulièrement ressentie par les personnes interviewées. Ce reste à charge est notamment dû aux frais d’optiques et dentaires. Dans ce contexte, la réforme du « reste à charge zéro », dont les décrets d’application viennent d’être publiés, permettant le remboursement intégral de certaines lunettes et prothèses dentaires, devrait soulager en partie le budget santé des Français.

Un reste à charge en augmentation qui freine l’accès aux soins

Le reste à charge des séniors, c’est-à-dire les personnes âgées de 65 ans et plus, enregistre cette année une hausse importante de 113€ (958€ en moyenne cette année contre 845€ en 2018). Cette classe d’âge dépense beaucoup plus que la génération qui lui succède (595€ de reste à charge pour les personnes âgées de 50 à 64 ans). La majorité des séniors constate d’ailleurs que son reste à charge a augmenté cette année (58% contre 45% pour les personnes âgées de moins de 35 ans).

Le reste à charge pesant sur les budgets des Français est constitué de manière égale par l’optique (30%), les soins courants (30%) et les soins dentaires (28%). Les frais liés à une hospitalisation, la prise en charge médicale moins fréquente, ne sont cités que par 5% des personnes interviewées.

Les frais d’optique constituent la part la plus importante du reste à charge des personnes âgées de 50 ans et plus (35%) alors que les personnes plus jeunes citent d’abord les soins courants (37%).

Dépenses non prises en charge par la Sécurité sociale et la mutuelle

Les dépenses non prises en charge par la Sécurité sociale et la mutuelle ont un impact direct sur l’accès aux soins. On constate en effet que la majorité des Français a déjà renoncé ou remis à plus tard au moins une dépense de santé (56%). Comme l’année dernière, l’achat de lunettes, de lentilles ou de prothèses dentaires et auditives (44%, chiffre stable) demeure le première dépense de santé ajournée. La consultation chez le dentiste (33%) et la consultation d’un spécialiste (31%) font également partie des dépenses les plus reportées ou annulées. Dans une moindre mesure, les Français ont déjà renoncé ou remis à plus tard l’achat de médicaments (25%) ou de petits matériels médicaux (21%). Par ailleurs, ils restent toujours peu nombreux à repousser une hospitalisation (13%). Toutefois, on remarque que les Français décalent davantage cette année une consultation chez le généraliste (18%, +3 points), première étape du parcours de soin.

Publics les plus fragiles

Certains publics apparaissent plus fragiles que d’autres dans l’accès aux soins. Les jeunes âgés de moins de 35 ans (65% contre 53% pour leurs aînés) et les personnes peu diplômées (62% contre 48% des personnes ayant un niveau supérieur à un Bac+2) ont davantage dû renoncer ou décaler des soins en raison de leurs coûts.

Soucieux de leur santé, les Français restent néanmoins vigilants vis-à-vis des dépenses

Dans ce contexte où le montant du reste à charge tend à augmenter, certaines personnes n’hésitent pas à se rendre à l’étranger afin de bénéficier de soins : 16% des Français interrogés déclarent ainsi avoir franchi les frontières pour se soigner ou acheter des médicaments. Notons que l’achat de matériel et de médicaments (9% dans les deux cas) sont les actes les plus répandus. Ils sont moins nombreux à avoir acheté des produits optiques à l’étranger (6%) ou à s’y être rendu pour consulter un spécialiste ou se faire hospitaliser (6% dans les deux cas).

Les personnes ayant déjà renoncé à un soin en France en raison de son coût sont les plus nombreuses à avoir opté pour une solution à l’étranger (24%) tout comme les habitants de la région parisienne bénéficiant d’un avantage fort en matière d’accès aux aéroports et de nombre de vols (20% contre 15% des habitants en région).

D’autres solutions existent pour couvrir et financer ses dépenses de santé. La mutuelle, dont disposent 62% des actifs grâce à leur employeur, est le premier levier sur lequel les Français s’appuient pour financer un soin de santé : 20% ont déjà changé de mutuelle quand 19% ont déjà souscrit à une mutuelle complémentaire. 1 Français sur 10 a également déjà souscrit un crédit pour financer une dépense en matière santé (34% des personnes ayant eu recours à une solution à l’étranger). Le fait de changer de mutuelle, de souscrire à une mutuelle complémentaire ou de contracter un crédit ont chacun été d’abord motivés par le financement de soins dentaires (respectivement 35%, 36% et 51%). Les autres soins de santé comme l’optique ou les soins courants ont moins constitué des raisons de recourir à ces solutions.

De manière générale, les Français continuent à faire preuve d’une vigilance et d’une réflexion constantes pour limiter les coûts de leurs dépenses de santé. Deux habitudes sont particulièrement bien ancrées dans le comportement du grand public : le fait d’acheter des médicaments génériques (58%, +6 points) et le fait de faire davantage de prévention en faisant attention à ses pratiques pour mieux protéger sa santé (57%, +2 points). D’autres pratiques pour limiter les coûts progressent également cette année : faire réaliser plus fréquemment des devis avant d’engager des soins (39%, +2 points), prendre une mutuelle qui rembourse mieux (27%, +3 points) ou encore réduire sa prestation mutuelle pour payer moins cher (18%, +3 points). Notons enfin que la consultation du médecin généraliste n’est une variable d’ajustement que pour une minorité : seuls 14% ont pensé à changer de médecin pour en choisir un avec des honoraires moins élevés.

Les personnes ayant des enfants de moins de 18 ans sont 21% à privilégier des soins médicaux à l’hôpital plutôt qu’en cabinet (contre 18% pour les personnes sans enfants). Notons également que les femmes ont davantage tendance à acheter des médicaments génériques (59% contre 56% des hommes) ou et à faire de la prévention (60% contre 55%).

Vigilant au sujet de leur santé, un quart des Français a aujourd’hui recours aux outils numériques pour suivre leur santé (25%). Ils favorisent particulièrement les objets connectés de suivi d’activité physique (16%, +4 points). Dans une moindre mesure, ils utilisent une application mobile de suivi d’activité physique (11%, -2 points) ou une application mobile de suivi budgétaire des dépenses de santé (4%).

Les jeunes sont les plus grands utilisateurs de ces outils : 37% pour les jeunes âgés de moins de 35 ans contre 20% pour leurs aînés. Les cadres et professions intellectuelles supérieures sont également friands de ce type d’outils (37% contre 26% pour les employés et ouvriers).

Cette réforme sera d’autant plus bénéfique que le coût de certaines dépenses de santé a tendance à limiter l’accès aux soins, notamment pour les foyers les moins aisés et les plus jeunes. Les Français pourront ainsi avoir toutes les cartes en main pour continuer à prendre soin de leur santé. On note déjà qu’ils sont soucieux de leur santé : plus de la moitié s’attache à faire de la prévention en faisant attention à leurs pratiques pour mieux protéger leur santé quand une part en augmentation a recours aux solutions numériques pour surveiller sa santé.

Sondage réalisé par Opinon Way pour Sofinco, les 16 et 17 janvier 2019, auprès d’un échantillon de 1031 personnes âgées de 18 ans et plus (méthodes des quotas) et interrogées en ligne sur système CAWI.

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