Assurance-Vie Allianz : plus aucun contrat proposé à moins de 30.000€ de versement et 30% en unités de compte

Chez Allianz, les choses sont claires. La souscription de contrats d’assurance-vie est dorénavant soumises à deux conditions : versement de 30.000€ minimum et répartition à hauteur de 30% minimum en unités de compte.

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Les mises en place de conditions de versements sur les fonds euros se multiplient auprès de la majorité des assureurs de la place. Comme annoncé en octobre dernier, Allianz a donc confirmé la mise en place de conditions restrictives sur les nouvelles souscriptions de contrats d’assurance-vie.

Taux négatifs... Le prétexte qui va bien ?

Les taux négatifs ne datent pas de 2019. Mais ce n’est que cette année que le grand public l’a découvert, avec la médiatisation du passage en négatif du taux des OAT 10 ans. Les OAT de maturité inférieures étaient dans le rouge depuis plusieurs années, mais peu importe. Ce qui compte est que les épargnants comprennent qu’il va falloir prendre des risques. C’est le message des assureurs et cela fonctionne. A tel point du reste, que les provisions de bénéfices sur les fonds euros ne baissent pas chez les assureurs : près de 55 milliards d’euros, soit un rendement moyen de 3.90% en réserve de quoi voir venir.

Des rendements de plus de 3% en Allemagne, avec des taux bien plus négatifs qu’en France ?

La comparaison entre les rendements servis en France et en Allemagne ne serait pas possible ? C’est pourtant pour le moins surprenant. Ce même Allianz, qui s’apprête à publier des rendements moribonds sur le marché français, à l’instar des taux 2019 publiés sur ses fonds euros par Generali ou encore ceux des fonds euros 2019 SwissLife à 1% brut, est le leader de l’assurance-vie outre-Rhin. Si le taux servi en Allemagne est certes en baisse en 2019, il dépasse outrageusement les 3%. Tout comme ceux servis par son concurrent Axa, servant des taux de 3.40%. Ce qui peut être surprenant est que les taux en Allemagne sont bien plus négatifs qu’en France... D’où cette surprise... De l’autre côté du Rhin, les taux négatifs n’empêchent pas de servir du 3%, mais en France, pas plus de 1%... Nous utilisons pourtant la même devise.

Les assureurs pourraient sans doute justifier, chiffres à l’appui, de leur maximum effectué sur le marché français. Il n’empêche que si les épargnants français n’hésitaient pas à effectuer des rachats de leurs contrat dès la publication d’un rendement sous l’inflation, les assureurs français trouveraient alors les moyens de servir un rendement acceptable, sans toutefois servir des solutions pour le moins ubuesques, telles que les fonds eurocroissance ou autres. Mais comme la majorité des épargnants français ne gèrent pas leur épargne, et ont souscrits les contrats les plus moribonds du marché... Pourquoi les assureurs changeraient-ils leur fusil d’épaule ?

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