Bourse, incertitudes certaines : la FED va-t-elle augmenter ses taux de 50, 75 ou 100 points de base ? La BCE de son côté va-t-elle accélérer ses hausses de taux ?

Les investisseurs retiennent leur souffle ! L’ampleur de la hausse des taux d’intérêts des banques centrales est l’incertitude certaine du moment.

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EURO+, 100% fonds euros, objectif rendement 2024 > 4.50 %

Le fonds en euros EURO+ proposé par Swiss Life a publié une performance annualisée remarquable de + 4.10 % en 2023, sans avoir recours au moindre bonus de rendement. Ce fonds euros est accessible via le contrat d’assurance-vie monosupport Placement-direct EURO+. Sans frais sur les versements, ce contrat EURO+ peut être considéré comme étant un des meilleurs plans épargne sans risque sur 2024. Son objectif de rendement pour 2024 devrait s’approcher des 5 % (non garanti, net des frais de gestion, brut des prélèvements sociaux et fiscaux).

Réponse ce soir à 20h30 heure française, autant dire que les marchés vont bouger sur cette annonce. Si certains marchés européens cash seront fermés, les marchés des futures seront toujours ouverts et vont donc répercuter la nouvelle. Âmes sensibles s’abstenir. La conférence de presse de Jerome Powell commence à 20h30. Il faut s’attendre à un fort regain de volatilité sur les indices et les devises. C’est habituel.
Analyse de la hausse des taux

Les analystes de Saxo Bank nous livrent leur analyse : Nous nous attendons à ce que la Réserve Fédérale américaine (FED) continue son processus de durcissement monétaire avec une hausse du taux directeur de 50 points de base. Des analystes anticipent une hausse de 75 points de base dès cette semaine afin de réagir au dernier chiffre de l’inflation (8,6% sur un an en mai). Ce scénario n’est pas crédible. Il va à l’encontre de la communication (forward guidance) de la Fed des dernières semaines. Cela traduirait un sentiment de panique du côté du FOMC qui aurait pour conséquence d’accroître encore plus la volatilité. En outre, la Fed a certainement pleinement conscience que les mots sont l’un de ses outils les plus efficaces pour combattre l’inflation. Nous pensons plutôt que la Fed va laisser la porte ouverte en juillet à une hausse supérieure à ce qu’elle a laissé entendre jusqu’à présent (potentiellement 75 points de base au lieu de 50 points de base). Ce serait un bon compromis. Au-delà du mois de juillet, la banque centrale a tout intérêt à ne pas s’engager précisément sur un rythme de hausse des taux. Il y a encore trop d’incertitudes. La consommation américaine pourrait montrer des signes d’essoufflement plus importants. L’inflation pourrait continuer de progresser si les mésaventures s’accumulent (par exemple la hausse du blé, qui représente 20% de l’apport calorique de l’humanité, est acquise en raison de la guerre en Ukraine, des mauvaises récoltes au Kansas et de la limitation aux exportations imposée par l’Inde). La Fed, comme les autres banques centrales, sont confrontées à une situation compliquée. La visibilité à trois mois est nulle. C’est un peu comme si vous deviez conduire un camion semi-remorque pour la première fois de votre vie dans une tempête de neige en Alaska. C’est extrêmement difficile, évidemment.
Indice ZEW allemand

Le calendrier économique était un peu plus chargé hier. L’indice ZEW allemand pour le mois de juin a été publié. C’est une enquête réalisée auprès de 350 experts financiers. L’indice de confiance s’est établi à -28 points contre -34,3 points en avril. C’est une amélioration significative mais qui reste inférieure aux attentes du consensus (-26,8 points). Aux Etats-Unis, l’indice des prix à la production en mai a atteint 10,8% sur un an contre 10,9% en avril. C’est indéniablement trop élevé. Il est également limpide qu’il est trop tôt pour parler de pic d’inflation.
Devises

Sur le marché des changes, les rumeurs d’intervention de la Banque du Japon (BoJ) s’intensifient. En l’espace de trois mois, le yen s’est déprécié de 8% face à l’euro, de 10% face au dollar australien et de 14% face au dollar américain, par exemple. C’est une mauvaise nouvelle pour l’archipel. Cela renchérit le coût des importations énergétiques et donc l’inflation importée. Beaucoup d’analystes se sont fait à l’idée que la BoJ pourrait décider d’acheter du yen sur le marché cet été pour limiter la dégringolade (à rebours de ce qui a été fait jusqu’à encore récemment). Ce n’est pas certain de réussir. A la fin des années 1990, le Japon et les Etats-Unis s’étaient coordonnés pour intervenir sur le FX afin de soutenir le JPY. Ça n’avait pas été un franc succès. C’est la crise financière initiée par la faillite de LTCM (fonds spéculatif à très fort effet de levier) qui avait finalement réussi à aider la monnaie nippone. A l’heure actuelle, la seule solution crédible semble être une hausse du taux directeur par la BoJ. Mais c’est exclu par la banque centrale, à court terme.
Small Caps

Sur le segment des petites valeurs, Touax continue de surperformer (+20% depuis le mois de janvier). C’est pourtant un contexte très difficile pour les valorisations inférieures à 1 milliard d’euro (valorisation de seulement 58 millions d’euros). Touax n’est pas connu du grand public. Le groupe français est essentiellement spécialisé dans la location et la vente de matériel de transport et de construction modulaires. L’entreprise possède de solides fondamentaux et un PER de seulement 6. C’est suffisamment rare pour le mentionner. Le titre s’échange sur Euronext Growth autour de 8 euros. C’est une belle société. Mais, attention, comme il s’agit d’une petite valeur, cela comporte des risques (difficulté à revendre en période de fort marché baissier, faible liquidité etc.).
La BCE attendue au tournant

Christine Lagarde, présidente de la Banque Centrale Européenne (BCE), intervient à un forum économique à la London School of Economics en fin de journée. Elle devrait s’exprimer sur les derniers remous de politique monétaire. Il est peu probable en revanche qu’elle reconnaisse que la BCE est là " to close spreads ". C’est pourtant ce message qu’a besoin d’entendre le marché obligataire de la zone euro en ce moment. Le communiqué de la Fed est publié à 20h, heure de Paris.

Taux d’intérêts des Banques Centrales
Taux de la BCE (Banque Centrale Européenne)

Taux fixes directeurs de la BCE
Taux

Taux de refinancement
0.00 %

Taux de dépôt au jour le jour
-0.50 %

Taux de prêt marginal au jour le jour
0.25 %

Taux des principales banques centrales étrangères
PaysTypes de tauxTauxDate du dernier changement

AFRIQUE DU SUD (SARB)
Taux d’intervention
3.75%
21 mai 2020

ANGLETERRE (BoE)
Taux directeur
0.75%
17 mars 2022

AUSTRALIE (RBA)
Taux d’intervention
0.75%
3 mai 2022

AUSTRALIE (RBA)
Taux de dépôt
0.85%
7 juin 2022

AUSTRALIE (RBA)
Taux de solde de change
0.75%
7 juin 2022

BRESIL (BACEN)
Taux d’intervention
3.00%
6 mai 2020

CANADA (BoC)
Taux d’intervention
1,00%
13 avril 2022

CHINE (PbC)
Taux d’intervention
3.80%
20 décembre 2021

COREE (Sud BOK)
Taux d’intervention
1.50%
14 avril 2022

EUROPE (BCE)
Taux d’intervention
0.00%
10 mars 2016

INDE (RBI)
Taux d’intervention
4.90%
8 juin 2022

ISRAËL (BOI)
Taux d’intervention
0.10%
6 avril 2020

JAPON (BoJ)
Taux de dépôt J/J
 0,10%
29 janvier 2016

RUSSIE (CBR)
Taux de dépôt
9.50%
10 juin 2022

SUISSE (SNB)
Taux de dépôt
 0.75%
15 janvier 2015

USA (FED)
Federal funds
0,75% à 1.00%
4 mai 2022

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