Bourse : croire c’est aussi ignorer... Les investisseurs croient déjà en une sortie de crise

La Bourse de Paris a ouvert en hausse (+3,33%) mardi, poursuivant sa remontée entamée la veille par un rebond déjà significatif, en s’accrochant aux fragiles signaux laissant entrevoir un potentiel pic de l’épidémie de coronavirus en Europe.

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La Bourse de Paris veut croire à une amélioration et poursuit sa remontée (+3,33%)

A 09H40 , l’indice CAC 40 prenait 144,89 points à 4.491,03 points. La veille, il avait décollé de 4,61%. Les indices européens sont en hausse ce matin portés par "l’espoir que le nombre de morts liés au coronavirus soit en train de ralentir", a observé John Plassard, spécialiste de l’investissement chez Mirabaud Securities. "L’optimisme quant à un pic du virus se poursuit pour une deuxième journée", a également estimé Michael Hewson, un analyste de CMC Markets. "Les marchés mondiaux ont connu un début de semaine honorable hier, grâce à une combinaison de facteurs". Ce matin, "l’Asie a repris le flambeau" et l’Europe était gagnée à son tour alors que "l’espoir grandit de voir les pays européens gagner la bataille contre le virus", a-t-il ajouté. Le fait que le nombre de décès soit peut-être en train d’atteindre un plateau et les annonces continues de soutien économique de la part des États constituent les principaux facteursde soutien, selon lui.

Après avoir déjà déployé un arsenal colossal de mesures, la Banque centrale américaine a annoncé lundi qu’elle allait se mobiliser pour participer au gigantesque plan de sauvetage des petites et moyennes entreprises, qui a démarré non sans mal la semaine dernière mais semble prendre de la vitesse. Avec plus de 73.000 morts du Covid-19 dans le Monde et l’admission en soins intensifs du Premier ministre britannique Boris Johnson, la situation reste toutefois très difficile.

L’Europe, continent le plus endeuillé de la planète, espérait une confirmation de la lueur d’espoir du week-end, lorsque le nombre de décès avait baissé dans les deux pays les plus durement frappés, l’Italie et l’Espagne. Mais lundi, si la tendance s’est poursuivie en Espagne, le bilan quotidien est reparti à la hausse en Italie, avec 636décès supplémentaires en 24 heures. Et la France a aussi annoncé un nombre important de décès, 833 de plus, soit 8.911 depuis début mars.

De quoi renforcer encore un peu l’attention autour du sommet des 27 ministres européens des Finances mardi soir. Ils devraient surmonter leursdivisions et réussir à s’entendre sur de premières mesures économiques communes face au coronavirus, mais elles ne seront sans doute pas aussi ambitieuses qu’espérées par Paris, Rome et Madrid.

Sur le terrain des valeurs, le regain d’optimisme profitait aux valeurs les plus fortement affectées par la crise.
Unibail-Rodamco bondissait ainsi de 10,40% à 55,64 euros alors que le groupe a perdu plus de 60% depuis le 1er janvier, soit le plus fort recul de l’indice CAC 40. Airbus décollait également de 9,01% à 9,42 euros. Depuis le 1er janvier, ses pertes atteignent plus de 55%, soit la 2e plus forte baisse de l’indice. L’avionneur européen a pourtant annoncé la suspension "temporaire" de la production et des activités d’assemblage dans ses sites allemands de Brême et Stade, ainsi que sur celui de Mobile aux États-Unis, en raison du coronavirus. Le secteur automobile retrouvait aussi des couleurs, à l’instar de Peugeot en hausse de 7,46% à 13,84 euros et Renault de 5,58% à 19,06 euros. Thales gagnait 4,07% à 77,64 euros, bénéficiant aussi de la bonneorientation même si le groupe a annoncé qu’il renforçait ses liquidités et renonçait au versement du reliquat de dividendes et à ses objectifs financiers 2020, en raison de la pandémie due au nouveau coronavirus.

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