Bourse : l’incroyable résistance des places financières face aux tensions géopolitiques

La Bourse de Paris a terminé en légère hausse mercredi (+0,31%) et toujours au-dessus des 6.000 points, ne se laissant pas bousculer par les tensions vives qui agitent le Moyen-Orient.

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La Bourse de Paris résiste aux tensions géopolitiques (+0,31%)

L’indice CAC 40 a pris 18,65 points à 6.031 points, dans un volume d’échanges moyen de 3,2 milliards d’euros. La veille, il avait terminé stable. La cote parisienne a débuté en recul avant de réduire ses pertes et de rebasculer dans le vert en début d’après-midi. "Le marché a mal commencé la séance, affecté par les informations sur la réponse de l’Iran à la mort du général Soleimani, mais il s’est vite repris", a noté auprès de l’AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque. "Les dernières nouvelles géopolitiques ont suscité de la volatilité. Mais au final, la cote a bien résisté avec des investisseurs qui ne s’inquiètent pas outre mesure, car c’est une situation dans laquelle nous sommes depuis de nombreuses années avec beaucoup de petites agressions qui créent un climat incertain", a-t-il expliqué.

L’Iran a tiré mercredi 2 missiles contre deux bases abritant des soldats américains en Irak. Cette attaque a eu lieu en réponse au raidaérien américain de vendredi qui avait entraîné la mort du général iranien Soleimani à Bagdad. A quelques minutes de la fin de la séance, le président américain Donald Trump a déclaré que ces tirs n’avaient fait aucune victime américaine et a annoncé de nouvelles sanctions d’ordre économique. A la suite des tirs de missiles iraniens, l’administration fédérale américaine de l’aviation, la FAA, a par ailleurs annoncé qu’elle suspendait les vols des compagnies enregistrées aux Etats-Unis au-dessus de l’Irak, de l’Iran et du Golfe.

Par mesure de précaution, de nombreuses compagnies aériennes dont Air France et Lufthansa ont annoncé suspendre leur survol des espaces aériens iranien et irakien.

Par ailleurs, un Boeing 737 ukrainien, qui avait passé son dernier contrôle technique il y a deux jours, s’est écrasé mercredi matin près de Téhéran, faisant 176 morts. Les boîtes noires ont été retrouvées mais l’autorité iranienne de l’aviation civile a refusé de les remettre aux États-Unis.

En matière de statistiques, les investisseurs ont pris connaissance d’un fort rebond des créations d’emplois du secteur privé en décembre, en attendant le rapport mensuel sur l’emploi vendredi.

"Ce sont de très bons chiffres, mais ils ne sont pas forcément un très bon révélateur de ceux attendus vendredi", ce qui en a limité l’impact, a relevé M. Tuéni.
Concernant Renault, même si la conférence de presse de son ancien PDG Carlos Ghosn constituait "un grand événement car tout le monde souhaite savoir comment nous en sommes arrivés là, il n’y a pas eu d’impact sur le titre" aujourd’hui, a souligné l’expert. Sur le terrain des valeurs, Sodexo a fini en tête de l’indice CAC 40 (+2,48% à 107,25 euros), dynamisé par une hausse de la recommandation sur son titre par JPMorgan. Dans le secteur aéronautique, Airbus a gagné 1,80% à 134,38 euros. Virbac a souffert (-7,43% à 218 euros) d’un abaissement de sa recommandation à neutre par Exane. Renault a reculé de 0,41% à 42,64 euros et Peugeot de 1,13% à 20,94 euros. Alstom a progressé de 1,91% à 43,31 euros, porté par l’obtention d’un contrat d’environ 755 millions d’euros sursept ans. Elior a aussi bénéficié (+3,84% à 12,98 euros) d’une hausse de recommandation sur son titre par JPMorgan.

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