Bourse : la BCE, seule remède contre les craintes liées au virus ?

La Bourse de Paris a débuté en recul jeudi (-0,27%), toujours lestée par les craintes liées à la progression du virus venu de Chine, en attendant l’issue d’une réunion de la Banque centrale européenne.

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La Bourse de Paris reste lestée par les craintes liées au virus en attendant la BCE (-0,27%)

A 09H22 , l’indice CAC 40 perdait 16,23 points à 5.994,75 points. La veille, il avait fini en baisse de 0,58%. Les investisseurs vont "se focaliser sur le coronavirus chinois qui maltraite les Bourses asiatiques", a estimé Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC. Cela "contribue également à faire baisser le pétrole" et met encore sous pression les groupes de luxe, "dans la crainte d’un net recul des échanges si la Chine multiplie les mesures pour contenir la propagation du virus." Les indices européens sont sous le coup "d’une remontée du stress des investisseurs après la mise en quarantaine de Wuhan (où a démarré l’épidémie du nouveaucoronavirus), une ville chinoise de 11 millions d’habitants, soit plus que dans la ville de New-York", ont également relevé les experts de Mirabaud Securities Genève.
Jour de BCE

"Aujourd’hui, nous surveillerons avec attention la première réunion de la BCE de l’année", ont-ils ajouté. "Christine Lagarde devrait être la star de la journée, à l’occasion des conclusions du dernier comité de politique monétaire de la BCE. Les économistes n’attendent cependant pas d’évolutions fracassante de la part des autorités monétaires européennes", a souligné pour sa part M. Le Liboux. Sans toucher à sa politique monétaire, la Banque centrale européenne devrait livrer jeudi des indices sur la remise à plat de sa stratégie, grand chantier de l’année, et atténuer son pessimisme sur les risques économiques. Du côté des indicateurs, la confiance des consommateurs en janvier dans la zone euro est attendue.
Sur le terrain des valeurs, STMicroelectronics prenait la tête de l’indice avec une hausse de 4,18% à 26,42 euros, les investisseurs saluant le redressant au dernier trimestre qui dépasse leurs prévisions, et mettant de côté la performance difficile sur l’ensemble de l’exercice 2019 qui était attendue. Le luxe était à nouveau affecté par les dernières informations sur la propagation du virus venu de Chine. LVMH perdait 1,29% à 418 euros, Kering 1,49% à 583,40 euros et Hermès 1,27% à 702,20 euros. Le secteur pétrolier était aussi fragilisé par le recul des cours du brut, au plus bas depuis décembre, à l’instar de TechnipFMC en baisse de 1,96% à 16,77 euros et Total en reflux de 0,75% à 47,44 euros. Seb souffrait (3,69% à 122,60 euros) d’une fin d’année plus difficile que prévu en Europe occidentale, en dépit d’un chiffre d’affaires en augmentation l’an dernier, soutenu en particulier par l’activité en Chine. Renault était pénalisé (-3,12% à 37,74 euros) par l’abaissement de sa recommandation à "vendre" par Citi. Getlink refluait de 0,39% à 15,43 euros. L’exploitant du Tunnel sous la Manche, a vu son chiffre d’affaires très légèrement augmenter (+0,5%) en 2019 malgré les aléas liés au Brexit, à 1,085 milliard d’euros, porté par le trafic ferroviaire.

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