Bourse : la peur de ne pas participer à la hausse fait grimper le CAC 40 au-delà des 5.000 points (+3,36%)

La Bourse de Paris a fini en nette progression mercredi (+3,36%), reconquérant au passage les 5.000 points, toujours portée par l’espoir d’une reprise économique.

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La Bourse de Paris fait la reconquête des 5.000 points (+3,36%)

L’indice CAC 40 a pris 163,41 points à 5.022,38 points, son niveau le plus élevé depuis le 6 mars. La veille, il avait déjà enregistré une forte hausse de 2,02%. La cote parisienne a bondi dès l’ouverture et a encore accéléré le pas au fil de la séance. "Les marchés européens restent dans une phase d’extension. Ils surfent sur l’idée que la reprise va se faire", a souligné auprès de l’AFP Alexandre Baradez, analyste à IG France. "Depuis l’annonce d’un plan de relance européen, il y a un sentiment positif sur le continent qui est largement soutenu par l’action colossale des banques centrales", a-t-il poursuivi.
Réunion de la BCE

Quant à la réunion de la BCE demain jeudi, selon lui, "tout le monde s’attend à l’annonce d’une extension du programme de soutien, en moyenne de 500 milliards d’euros pour finir l’année" et cela aide les indices.

Il y a une semaine, l’exécutif européen a proposé un plan de relance de 750 milliards d’euros pour stimuler les économies des pays les plus touchés par le coronavirus. La banque centrale européenne pourrait faire jeudi, à l’occasion de sa réunion de politique monétaire, de nouvelles annonces autour de son programme d’achats d’urgence décidé en pleine pandémie. "Comme les places américaines tiennent aussi toujours, tout comme la FED", cela consolide les positions et le redressement de certains indices d’activités vient compléter le tableau, note également M. Baradez.
Des marchés trop enthousiastes

Les investisseurs ont notamment été confortés par le retour à la croissance de l’activité dans les services en Chine, qui a connu en mai son plus fort rebond depuis dix ans selon l’indice des directeurs d’achat .

Mais, a nuancé M. Baradez, du point de vue macroéconomique, "les marchés sont peut-être un peu trop enthousiastes et à un moment il faudra sans doute trouver un équilibre entre les fondamentaux économiques et le soutien massif des banques centrales".

Pour le spécialiste, "pour que le marché aille vraiment plus haut il faudra une véritable reprise". Et même si les investisseurs les mettent de côté pour le moment, "deux grosses risques subsistent côté américain". Car, a-t-il détaillé, comme "Donald Trump est distancé dans les sondagespar son rival démocrate à la présidentiel Joe Biden, il risque d’aller plus loin avec la Chine, voire d’ouvrir un nouveau front avec l’Europe et d’avoir une main de fer sur le terrain intérieur".

Entre les relations toujours très houleuses avec Pékin et les manifestations contre lesbrutalités policières, neuf jours après la mort à Minneapolis de George Floyd, un homme noir asphyxié par un policier blanc, le pays est soumis à rude épreuve.
La remontée spectaculaire d’Unibail-Rodamco-Westfield s’est poursuivie avec un nouveau bond de 14,68% à 66,54 euros. Renault (+10,49% à 23,97 euros), a aussi particulièrement profité d’un relèvement de recommandation sur son titre de "neutre" à "achat" par Goldman Sachs et de l’officialisation de son prêt garanti par l’État. Peugeot a gagné pour sa part 5,95% à 14,42 euros. AXA a bondi de 9,72% à 18,96 euros, dynamisé par la perspective du versement d’un dividende même s’il est réduit de moitié. Le montant anticipé du coût de l’épidémie à 1,5 milliard d’euros a en outre été jugé comme absorbable par les investisseurs. Le vert a encore été de mise pour les banques. Société Général a pris 4,37% à 14,89 euros, BNP Paribas 4,84% à 36,15 euros et Crédit Agricole 3,46% à 8,48 euros. LVMH a fini en hausse de 2,21% à 393,45 euros après desinformations de presse faisant état de doutes sur une finalisation de son rachat du joaillier Tiffany.

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