Bourse : le pétrole et l’emploi américain feraient presque oublier l’essentiel

La Bourse de Paris baissait à nouveau (-0,59%) vendredi matin tandis que les cours du pétrole repartaient à la baisse, dans un marché qui attendait avec anxiété le rapport américain sur l’emploi au mois de mars.

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Il ne s’agit évidemment pas de cumuler toutes ces offres pour empocher ces primes en euros. Ces offres de bienvenue sont toutes soumises à des conditions de souscription, parfois obligeant à faire du compte courant ouvert, son compte principal. Toutefois cela devrait permettre de choisir sa banque plus sereinement, en connaissance des offres de la concurrence.

La Bourse de Paris renoue avec la prudence (-0,59%), scrutant le pétrole et l’emploi américain

A 09H44 , l’indice CAC 40 refluait de 24,80 points à 4.196,16 points. La veille, il avait fini en hausse de 0,33%. "En cette dernière séance de la semaine, la prudence devrait encore dominer", souligne dans une note Tangi Le Liboux, un stratégiste du courtier Aurel BGC. "Le choc des inscriptions hebdomadaires au chômage (aux Etats-Unis, ndlr) n’a pas été éclipsé par le rebond du pétrole, qui doit encore être confirmé", poursuit-il. Après avoir flambé la veille dans le sillage de tweets de Donald Trump promettant une réduction de la production russe et saoudienne pour rééquilibrer le marché de l’or noir, les cours du pétrole repartaient à la baisse ce vendredi.

Des doutes grandissent en effet sur une fin de la guerre des prix entre Ryad et Moscou, le Kremlin ayant démenti avoir eu une conversation avec le président héritier d’Arabie saoudite à ce sujet. Par ailleurs, "il apparaît inconcevable que les deux pays acceptent de baisser leur production de 10 millions de barils (chiffre avancé par Donald Trump, NDLR), ce qui représenterait la production entière de l’un des deux pays, soit 50% de leur production cumulée", estime M. Le Liboux. Dans ce contexte, "les marchés sont toujours àla recherche d’une visibilité accrue", selon lui, alors qu’à "chaque semaine de confinement qui passe, la facture de la crise enfle".

Le monde a franchi le cap du million de personnes testées positives au coronavirus, et la pandémie explose aux Etats-Unis, où 1.169 décès ont étéenregistrés en 24 heures, en hausse d’un tiers sur le précédent bilan quotidien. Le secrétaire américain au Trésor a promis jeudi aux petites et moyennes entreprises que l’aide financière promise dans le gigantesque plan de relance de la première économie du monde coulera à flotsdès vendredi. Du côté des indicateurs, l’activité dans les services en Chine s’est de nouveau contractée en mars, selon un indice indépendant publié vendredi.

En zone euro, les ventes au détail pour février et l’indice PMI dans les services définitif pour mars sont attendus. Aux Etats-Unis, c’est le rapport sur l’emploi de mars, publié à 14h30, qui focalisera l’attention, au lendemain du chiffre record (plus de 6,6 millions) des demandes hebdomadaires d’allocations chômage. Toutefois, "étant donné que les enquêtes du département du Travail ont eu lieu (...) avant que l’impact du Covid-19 ne soit réellement visible, le rapport sur l’emploi de mars ne devrait pas être d’un grand intérêt pour les investisseurs", indique Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque.

Le baromètre d’activité dans les services (ISM) pour le mois dernier est aussi au programme outre-Atlantique.
Banque et assurance dans la tourmente Sur le front des valeurs, la banque et l’assurance souffraient particulièrement, à l’instar de CNP Assurances (-6,61% à 8,33 euros), Natixis (-5,07% à 2,16 euros) ou Axa (-4,07% à 14,04 euros). Crédit Agricole perdait pour sa part 3,52% à 6,04 euros, Société Générale s’enfonçait de 3,10% à 13,50 euros et BNP Paribas chutait de 3,74% à 25,07 euros. Ce dernier a annoncé jeudi soir suspendre à son tour le versement d’un dividende à ses actionnaires pour 2019, se conformant aux recommandations des superviseurs bancaires européens dans un contexte de lutte contre l’épidémie de coronavirus. Total était également à la peine, se repliant de 3,29% à 35,09 euros. Rémy Cointreau reculait de 1,68%à 99,40 euros, lesté par des ventes qui ont chuté de plus d’un quart au premier trimestre à cause de l’épidémie de Covid-19, a-t-il annoncé jeudi, prévoyant un deuxième trimestre 2020 encore pire. Accor prenait à l’inverse 0,61% à 23,14 euros. Le groupe hôtelier français estcontraint par la pandémie de coronavirus de fermer "les deux tiers" de ses hôtels dans le monde dans les prochaines semaines et renonce à distribuer comme prévu 280 millions d’euros sous forme de dividende.

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