La Bourse de Paris entravée (-1,03%) par les nouvelles menaces commerciales américaines

La Bourse de Paris a de nouveau fini nettement dans le rouge mardi (-1,03%), gagnée par l’aversion au risque après de nouvelles offensives commerciales des Etats-Unis, qui éloignent la perspective d’un accord partiel avec la Chine.

Publié le

La Bourse de Paris entravée (-1,03%) par les nouvelles menaces commerciales américaines

L’indice CAC 40 a perdu 59,5 points à 5.727,22 points, dans un volume d’échanges étoffé de 4,06 milliards d’euros. La veille, il avait déjà fini en net recul de 2,01%.

La cote parisienne a regagné un peu de terrain à l’ouverture, avant de continuer à creuser ses pertes.

La baisse des marchés actions depuis lundi "efface un peu plus d’un mois de performance sur les principaux indices européens", a souligné auprès de l’AFP Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

"Les choses s’accélèrent et les lignes sont en train de bouger : la non-avancée des négociations avec la Chine a été la plus grosse surprise car tout le monde était persuadé qu’il y aurait un accord d’ici la fin de l’année voire avant le 15 décembre, et l’entrée en vigueur des nouvelles taxes", a-t-il complété.

Un accord commercial avec la Chine pourrait "attendre après l’élection" présidentielle de novembre 2020 aux Etats-Unis, a estimé mardi Donald Trump.

"Je n’ai pas de date butoir", a indiqué le président américain. "D’une certaine manière, j’aime bien l’idée d’attendre après l’élection pour l’accord avec la Chine", a-t-il ajouté, en envisageant sa réélection.

"Depuis 48 heures, la volatilité provient d’un regain très clair de tensions commerciales, pas seulement par rapport à la Chine, mais aussi avec les questions de taxes aluminium et acier sur le Brésil et l’Argentine ou encore à l’égard de la France", a relevé M. Baradez.

Donald Trump avait déjà assombri l’atmosphère lundi en annonçant que les États-Unis allaient imposerdes droits de douane sur les importations d’acier et d’aluminium en provenance du Brésil et de l’Argentine, justifiant sa décision par le besoin de riposter à la dévaluation des monnaies de ces pays.

Dans la nuit, le président américain s’était ensuite attaqué à la France en menaçant d’imposer des droits de douane additionnels, pouvant aller jusqu’à 100%, sur l’équivalent de 2,4 milliards de dollars de produits français en réponse à l’instauration par le pays d’une taxe touchant les géants du numérique.

Donald Trump et Emmanuel Macron ont toutefois estimé pouvoir régler leur conflit commercial lors d’une rencontre dans la capitale britannique.

"Pour beaucoup d’observateurs, Trump veut durcir sa campagne dès maintenant, et pour le marché c’est la douche froide", a estimé M. Baradez.

Sans compter que les investisseurs craignent des représailles de la Chine, qui pourraient prendre la forme d’une liste d’entreprises américaines considérées comme non fiables, selon lui.

L’agenda des indicateurs ne comportait pas de chiffres de premier plan.

 Luxe, minières, aéronautique et automobile pénalisés -

Du côté des valeurs, le luxe, les minières, l’aéronautique et l’automobile ont souffert après les déclarations de M. Trump.

Hermès a perdu 2,53% à 648,20 euros, LVMH 1,48% à 390,70 euros et Kering 1,87% à 530,30 euros.

ArcelorMittal a cédé 3,34% à 14,77euros, tandis qu’Eramet s’est replié de 3,32% à 39,30 euros.

Airbus a reculé de 4,41% à 124,06 euros et Dassault Aviation de 3,69% à 1.150,00 euros.

Pour l’automobile, Michelin a abandonné 1,68% à 105,50 euros, Peugeot 1,76% à 21,15 euros et Renault 2,57% à 42,11 euros.

Enfin, Elis a pâti (-3,10% à 17,50 euros) d’une baisse de sa recommandation à "neutre" contre "surpondérer" auparavant par Morgan Stanley.

jra/tq/eb

Une question, un commentaire?

💬 Réagir à cet article La Bourse de Paris entravée Publiez votre commentaire ou posez votre question...

La Bourse de Paris entravée (-1,03%) par les... : à lire également