Les taquineries sino-américaines n’amusent pas les investisseurs, le CAC40 dévisse (-1,54%)

La Bourse de Paris a terminé en nette baisse vendredi (-1,54%), le risque d’une escalade des tensions entre la Chine et les États-Unis se superposant à des actualités sanitaires et économiques moroses.

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La Bourse de Paris fragilisée par les tensions sino-américaines (-1,54%)

L’indice CAC 40 a perdu 77,3 points à 4.956,43 points. La veille, il avait fini peu en dessous de l’équilibre . Sur la semaine, il recule de 2.23% et de 17,09% sur l’année. La cote parisienne a évolué dans le rouge toute la journée, cédant plus de 2% en début de matinée avant de remonter. "Les tensions sur la Chine continuent de jeter un froid dans un contexte économique assez lourd", d’autant plus sur "un marché fragile et qui a pas mal patiné cette semaine", où il n’a pas su franchir durablement les 5.100 points, a relevé auprès de l’AFP Andrea Tuéni, analyste à Saxo Banque.

La Chine a ordonné vendredi la fermeture d’un consulat américain, répliquant aux États-Unis trois jours après la décision de Washington de fermer le consulat de Chine à Houston, les deux puissances échangeant des accusations d’espionnage au parfum de guerre froide. Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo avait appelé jeudi "le monde libre" à"triompher" de la "nouvelle tyrannie" incarnée selon lui par la Chine communiste.

"Les choses pourraient tourner au vinaigre durant le week-end, donc les investisseurs n’ont d’autre choix que de réduire le risque", estime aussi Stephen Innes, stratégiste à AxiCorp.
Covid II, le retour

Le reste de l’actualité n’a guère permis de contrebalancer cette tendance : la pandémie de Covid-19 est toujours mal contrôlée aux États-Unis, tandis que l’OMS s’est dite "inquiète" vendredi de la résurgence de l’épidémie de Covid-19 dans plusieurs pays d’Europe. La forte progression del’activité enregistrée dans la zone euro, au Royaume-Uni et en France selon les indices PMI, encore loin de leur niveau d’avant-crise, n’a pas suffi non plus à éclipser les mauvaises nouvelles de l’économie américaine.
Chômage great again

Jeudi, les nouvelles inscriptions au chômage aux États-Unis sont reparties à la hausse. "Les marchés ont toujours l’espoir d’un scénario de reprise en V", avec un retour rapide à la situation d’avant-crise "mais on peut craindre que les chiffres ne montrent pas l’embellie ou le redressement attendu", estime M. Tuéni.

Au contraire, ces publications "peuvent annoncer un deuxième semestre plus compliqué que ce que certains anticipent sur les marchés."
Technologiques à la peine

Sur le plan des valeurs, Publicis a continué sur sa lancée après la publication de ses résultats de jeudi, prenant 2,77% à 29,65 euros.

TOTAL (+0,37% à 32,65 euros) a aussi profité de la remontée des cours du pétrole cette semaine.

Dassault Aviation a souffert (-5,23% à 145,80 euros) après avoir enregistré un bénéfice net en chute de 87%. Son PDG Eric Trappier observe néanmoins une "remontée forte de l’activité aérienne" dans l’aviation d’affaires ces dernières semaines.

Thales a terminé en queue de peloton avec une chute de 6,26% à 66,80 euros après avoir communiqué des prévisions révisées pour l’exercice 2020 et une chute de 88% de son bénéfice net au premier semestre.

"Les conséquences des résultats restent assez ciblées au niveau des entreprises ou des secteurs, et ne se propagent pas sur tout un indice", note M. Tueni.

L’avionneur Airbus a reculé de 2,07% à 63,93 euros. Il a fait vendredi une proposition visant à résoudre un très vieux différend avec son rival Boeing, ce qui selon l’Union européenne doit conduire les Etats-Unis à lever "immédiatement" des représailles commerciales décidées sur la base de ce conflit.

Les valeurs technologiques ont aussi été à la peine, dans le sillage de la baisse des géants du secteur américains : Wordline a cédé 4,97% à 73,74 euros et INGénico, que Wordline projette de racheter, 4,45% à 138,50 euros. STMicroelectronics a perdu 2,71% à 25,89 euros, et Capgemini 2,35% à 104 euros.

Gecina a progressé de 4,53% à 108,40 euros grâce à un bénéfice quasi-stable au premier semestre.

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