Places boursières : chute et rechute, en attendant la BCE jeudi 12 mars

La Bourse de Paris a une nouvelle fois clôturé en baisse mercredi (-0,57%) après avoir longtemps évolué dans le vert, la volatilité restant de mise au moment où les investisseurs attendent une réponse coordonnée des États pour juguler la propagation du coronavirus.

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La Bourse de Paris ne parvient toujours pas à rebondir (-0,57%)

L’indice CAC 40 a chuté de 26,3 points à 4.610,25 points, dans un volume d’échanges très étoffé de 7,2 milliards d’euros. Lundi, la place parisienne avait connu sa pire séance depuis la dernière grande crise financière et elle n’avait pas réussi à se stabiliser mardi (-1,51%). Le marché avait ouvert sur un rebond de 2,10%,rassuré par l’intervention surprise de la Banque d’Angleterre qui a baissé ses taux à 0,25% une semaine après la décision similaire de la Réserve fédérale américaine, mais, comme la veille, les gains ont fondu en cours de séance et le CAC 40 a basculé dans le rouge peu après l’ouverture, en baisse, de Wall Street. "La séance a commencé avec la baisse des taux de la Banque d’Angleterre qui a permis d’éviter une ouverture en baisse, mais elle est restée fébrile et le rebond ne s’est pas matérialisé", a indiqué à l’AFP Andrea Tuéni, analyste chez Saxo Banque.

Avant la réunion de politique monétaire très attendue de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, dont les marchés européens espèrent qu’elle débouchera sur un arsenal de mesures, l’effet de la Banque d’Angleterre a fait long feu alors que le coronavirus a été requalifié en pandémie par l’OMS. L’ampleur de la baisse des taux britanniques est pourtant la plus importante depuis début 2009, au plus fort de la crise financière internationale. Les taux reviennent à leur plus bas historique, un niveau déjà atteint dans les mois qui ont suivi le vote pour le Brexit. "Il y a une très forte attente des investisseurs sur les mesures. Il faut une action conjointe des gouvernements et des banques centrales pour contrer cette tendance très négative", a poursuivi M. Tuéni.

Après Rome, qui a débloqué 25 milliards d’euros pour lutter contre l’épidémie, Londres a annoncé un plan de soutien annuel de 30 milliards de livres. Par la voix de sa chancelière, l’Allemagne a elle laissé entendre qu’elle pourrait se montrer plus souple sur le respect des équilibres budgétaires. Angela Merkel a ainsi confirmé que l’Union européenne prônait une approche "flexible" du Pacte de stabilité européen, qui limite en principe à 3% par an le déficit public des pays membres. Les investisseurs continuent en revanche d’attendre le plan de soutien à l’économie américaine de Donald Trump qui était initialement annoncé pour mardi alors que le locataire de la Maison-Blanche a de nouveau attaqué la Fed et réclamé des taux encore plus bas.

Sur le plan sanitaire, l’épidémie, qui a déjà provoqué 4.281 décès dans le monde et contaminé près de 120.000 personnes, perturbe de plus en plus la vie quotidienne des populations avec des limitations de déplacements et des fermetures en cascade. En France, pays voisin de l’Italie, le plus touché en Europe, le pic est attendu "dans les semaines qui viennent".
Valeurs Sur le front des valeurs, le secteur bancaire (+3,39% pour Société Générale à 3,39%, +2,97% pour BNP Paribas à 35,66 euros) tirait son épingle du jeu, à l’exception de Natixis (-4,76% à 2,38 euros), fragilisé par sa filiale de gestion d’actifs H20, ainsi que les constructeurs automobiles (+3,44% pour Renault à 20,92 euros, +1,44% pour Peugeot à 14,10 euros), rassurés par le redémarrage progressif à venir des usines en Chine. BioMérieux, qui devrait mettre à disposition "dès la fin mars" son premier test de détection du coronavirus, a progressé de 5,91% à 82,50 euros. La baisse des cours du pétrole sur fond de désaccords stratégiques entre pays producteurs pénalisait en revanche les valeurs du secteur (-4,16% pour TechnipFMC à 7,46 euros). Le laboratoire Boiron a lui souffert (-4,36% à 28,50 euros) après avoir annoncé plus de 600 suppressionsde postes en France en raison, selon lui, du déremboursement de l’homéopathie décidée par le gouvernement. L’action ADP a fortement chuté après l’annonce de la suspension du projet de privatisation du groupe, les conditions du marché n’étant actuellement pas réunies selon la porte-parole du gouvernement (-6,17% à 114,10 euros).

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