L’INSEE a publié sa dernière étude sur les logements en France, en retraçant l’évolution de 1982 à 2021. La France n’est pas le pays de propriétaires dont on entend parler si souvent : seulement 58% des Français sont propriétaires de leur résidence principale. La moyenne européenne est de 70%.
France : 58% de propriétaires de leur résidence principale
En 2021, 58 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale. Cette part est stable depuis 2010, après avoir augmenté de façon continue depuis 1982 (elle était alors de 50 %). La part des propriétaires sans charges de remboursement s’est sensiblement accrue jusqu’en 2010 (38 % contre 27 % en 1982), en partie sous l’effet du vieillissement de la population, avant de se stabiliser (38 % en 2021). La part des propriétaires accédants se stabilise quant à elle à 20 % depuis une quinzaine d’années, possiblement en lien avec l’allongement des durées d’emprunts. Entre 1990 et le milieu des années 2000, elle avait baissé de façon continue, de 26 % à 20 %.
La part des ménages locataires de leur résidence principale se maintient aux environs de 40 % depuis 1990, soit un niveau un peu plus faible qu’en 1982 (41 %). Les logements détenus par des bailleurs publics représentent 17 % du parc de résidences principales, ceux détenus par des bailleurs privés, 23 %. La part des bailleurs publics est stable depuis le milieu des années 1990, alors qu’elle avait nettement augmenté auparavant. Enfin, la proportion des ménages logés gratuitement a baissé de façon continue depuis 1982 (2 % en 2021).
58% de propriétaires, est-ce beaucoup ?
Non. La France n’est pas un grand pays de propriétaires immobiliers. La moyenne de propriétaires au sein de l’Union Européenne est de 70%. Hormis le cas très spécifique de la Roumanie (les logements ont été donnés aux habitants) avec un taux de 90%, des pays comme la Croatie, la Lituanie, la Slovaquie ou la Pologne ont des taux de propriétaires avoisinant les 80%. Le Portugal et l’Espagne affichent quant à eux des taux de propriétaires de 75%, tandis que l’Italie et la Grèce possèdent 70% de propriétaires. En Allemagne, la situation est totalement différente, car le recours au crédit pour l’acquisition de sa résidence principale, est moins développé. Les Allemands préfèrent acheter leurs biens en cash. Ainsi, ils ne sont que 51% de propriétaires Outre-Rhin et près de la majorité font donc le calcul financier de rester locataire. Mais cela change depuis ces 15 dernières années, l’envolée des prix de l’immobilier en Allemagne change la donne.
Pourquoi de telles différences ?
La structure du marché de l’immobilier de chaque pays, aux politiques locales pratiquées depuis des décennies, sont les causes d’une telle disparité en Europe. En France, plus d’un logement sur deux dans le neuf est acheté par un investisseur pour le louer. L’incitation de l’Etat de procéder ainsi dure depuis plusieurs décennies, les dispositifs fiscaux (Pinel) se succédant les uns aux autres. La France n’a que récemment infléchi sa politique en matière de patrimoine immobilier. La mise en place de l’IFI, afin de tenter de lutter contre la rente immobilière en est un exemple. Sources : Insee ; ministère de la Transition écologique et solidaire, Service de la donnée et des études statistiques (SDES) ; estimations annuelles du parc de logements au 1er janvier 2021.
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