L’office public de l’habitat (OPH) de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a averti que le manque de bases légales et sa santé financière ne permettent pas l’annulation des loyers d’avril pour 4.000 locataires, comme pourtant promis par la ville, a-t-on appris jeudi.
Coronavirus : l’office HLM de Bobigny défavorable à l’annulation des loyers d’avril
"Les équilibres financiers précaires de même que le manque de bases légales, ne permettent pas l’exonération desloyers", a alerté Jonathan Berrebi, le président de l’OPH, dans un courrier du 29 avril adressé aux locataires. La ville de Bobigny s’était engagée la semaine dernière à annuler l’ensemble des loyers du mois d’avril pour tous les locataires de cet office public, évoquant une première en France pour "privilégier le pouvoir d’achat des familles". En mettant en péril les finances du bailleur, déjà soumis à un plan de redressement, son impact serait "considérable", insiste M. Berrebi, qui rappelle que la mesure doit préalablement obtenir l’aval du conseil d’administration.
Dans un courrier daté du 28 avril, et dont l’AFP a eu copie jeudi, dix membres de ce conseil demandent la tenue rapide d’un conseil d’administration extraordinaire, à distance, avec ce sujet pour unique ordre du jour. Parmi les élus signataires se trouvent le maireUDI sortant Stéphane de Paoli et le candidat de la majorité, Christian Bartholmé, arrivé en deuxième position au premier tour des élections municipales de mars. La ville de Bobigny s’est engagée à assumer 50% de cette exonération, pour un coût total de 1,6 million d’euros. Cettedécision devra également faire l’objet d’un vote lors du prochain conseil municipal.
Mais elle avait expliqué que la charge restante devait être assumée par l’OPH en utilisant "tous les leviers" à sa disposition, comme le report des travaux qui ne peuvent être réalisés en période de confinement. "Il est infondé d’affirmer qu’aucun échange entre la municipalité et le président de l’office HLM n’ait eu lieu préalablement" à cette annonce, a déclaré la ville de Bobigny, arguant que des échanges écrits entre les deux parties allaient dans ce sens. "Nous maintenons notre engagement", a-t-elle conclu. Face à la crise sanitaire, qui complique la situation économique de nombreux ménages, plusieurs bailleurs sociaux franciliens proposent à certains locataires en difficulté des reports de loyers ou des plans d’étalement. Mais à cestade aucun n’a opté pour une annulation massive de loyers.
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